Cocasseries romancières

Plongé dans un excellent polar, je tombe sur une scène où l’inspecteur lit le compte-rendu d’analyse d’une lettre anonyme. Classique… peut-être un peu trop. On apprend que le papier est de telle marque, qu’il est de poids et de format standard, etc.  Là où on ne comprend plus, c’est en lisant que la lettre est sortie d’une imprimante Hewlett-Packard 4M. Un peu comme avant l'arrivée de l’informatique dans notre vie quotidienne, quand on apprenait que la lettre avait été tapée sur une Remington ou une IBM. Mais une imprimante ? Qu’on fasse la différence entre un modèle à jet d’encre ou laser, passe encore, mais de là à en déduire la marque et le modèle… C’est un peu comme si le chef des pompiers déclarait que le feu a pris dans un garage où était entreposée de l’essence Total pour Renault, ou du gazole Shell pour Peugeot…

Il y a quelque temps, je suis aussi tombé sur le cas d’une vieille dame qui savourait le parfum des jonquilles de son jardin. Dans l’Allier, rien d’anormal, mais au mois de juillet, quand elles sont fanées depuis belle lurette ? Sans parler de cet autre roman dont l’action se déroule principalement en Afghanistan, où une fillette cherche à attraper des têtards dans un torrent de montagne. Des têtards ? Dans un torrent ? Où l’eau a en plus toutes les chances d’être glacée ?

Allez, c’est décidé. Je me lance dans la littérature. Depuis un moment, une idée me trotte dans la tête : situer l’histoire dans un pays où la vie des gens serait régie par trois principes : liberté, égalité et fraternité. Comment ? Ben oui, ce serait une œuvre de fiction.