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Aquiceara - Le blog

Photos, vidéos et récits de voyages et d'ailleurs et d'autres choses....

Mai 2018 - Une semaine au Caire

Vendredi 11

C’est le lancement de Joon, la compagnie low cost d’Air France, qui nous a incités à retourner en Égypte. 20 ans qu’on n’y avait pas remis les pieds, il était temps…

Pour aller à Roissy, ce n’était pas gagné : les trains circulaient la veille et le lendemain de notre départ, mais le vendredi 11, eh bien pas de grève mais des travaux sur la ligne Toulouse-Paris. Il a donc fallu nous rendre en voiture jusqu'à une gare où on trouverait un train, en l'occurrence Gien, à 200 km d'ici. Petite anecdote, dans notre wagon il y a avait toute une bande de fillettes d’une dizaine d’années apparemment de retour de vacances, accompagnées de bonnes sœurs. L’ambiance était joyeuse. Pour les occuper, les sœurs les faisaient jouer au jeu des sept familles. À un moment, Marielle me fait remarquer que les figures sur les cartes sont… des saints !

On arrive à Paris pile à l’heure. Et le bon côté de cette grève, c’est qu’on n’avait jamais rallié Roissy depuis la Gare de Lyon aussi vite tellement la circulation était fluide.

Avion parti à l’heure. Finalement pas Joon, mais Air France. Pas grave, on aime.

Arrivée vers 21 heures. On sait qu’il faut prendre le visa sur place avant de passer à la douane. Dans l’aérogare, de petites affiches jaunes « No visa yet? » sur des piliers indiquent le guichet des bureaux de change à quelques mètres sur la droite. On fait coup double : changer de l’argent et obtenir notre visa. Une quinzaine d’euros par personne pour le visa. Petite parenthèse : en règle générale, inutile d’aller dans un bureau de change, le taux est le même à l’hôtel. D’ailleurs, le réceptionniste utilisait la même appli que nous.

Le passage en douane est longuet, seulement deux guichets sont ouverts. C’est l’occasion de faire connaissance avec un couple de jeunes Français venus de Bourgogne.

Comme nous avons réservé notre hôtel d’avance, une voiture est venue nous chercher. En 1998, circuler au Caire était mission impossible. C’était constamment embouteillé et ça klaxonnait furieusement. Là, je me rends compte que les autoroutes que j’ai découvertes il y a quelques années en survolant Le Caire dans Google Earth – elles n’existaient pas en 98 – ont quelque utilité. Notre hôtel étant à Gizeh, soit une cinquantaine de kilomètres, nous empruntons une rocade évitant de passer par le centre. Toujours ça de gagné.

Nous séjournons au Marvel Stone, juste en face du sphinx. De la chambre et, surtout, de la terrasse, on a une vue plein cadre sur le sphinx et les pyramides. Une promo à 280 € la semaine dans un endroit pareil, ça valait la peine. L’hôtel a ouvert ses portes il y a seulement six mois, autant dire que tout est neuf. Chambre claire et spacieuse, lits confortables. La couette et les serviettes de bain posées dessus sont pliées en forme de pyramides… À la nuit tombée, bonne surprise : l’éclairage de la chambre est particulièrement soigné. On est loin des chambres tristes d’autrefois, avec une ampoule de 30 W toute nue pendant au bout d’un fil. Seul bémol : la douche, dont le sol est incliné dans le mauvais sens, mais ce n’est qu’un détail. Sinon, en sortant de la douche on se sèche avec des serviettes parfumées. L’hôtel étant plus moins entouré d’écuries et de… comment on appelle ça, des « dromadaireries » ? et les serviettes étant mises à sécher sur les terrasses, nous nous retrouvons parfumés au Chamelle numéro 5 après chaque douche. Ah oui, et le lavabo : pas d’éclairage et le miroir est pile en face de la porte, et donc de la baie vitrée. Alors pour te raser, soit tu fermes la porte pour ne pas être aveuglé par la lumière extérieure, soit tu te rases quand il fait encore nuit. Seulement, le jour se lève à 4 heures…

Autre particularité du quartier : le calme. Autant le centre-ville est pollué et bruyant, autant c’est calme ici. En fait, quand on traîne dans les rues alentour, on se rend compte qu’il y a très peu de voiture. Je pense que ça s’explique par la présence des barrages de police qui font que seuls les résidents et, éventuellement les taxis ou les cars de touristes, peuvent y pénétrer. Comme c’est aussi ici que se trouvent la plupart des dromadaires et des chevaux qui baladent les touristes sur le site des pyramides pendant la journée, on est étonné de n’entendre que des bruits de sabots. Pour un peu, on se croirait dans un film historique ! Certes, pas au temps des pharaons, mais quelques décennies plus tôt, et ce n’est pas désagréable du tout.

Étant debout depuis six heures du matin, on se couche assez tôt… pour être réveillé vers minuit par une musique tonitruante : le spectacle son et lumière aux pyramides ! C’est un peu pour ça qu’on avait choisi cet hôtel, mais on pensait que le spectacle avait lieu plus tôt dans la soirée. Hop, un saut sur la terrasse pour voir. Un peu décevant. Les éclairages ne sont pas terribles, et on entend surtout de longs passages lus sur un ton un peu grandiloquent… en espagnol. En fait, le spectacle a lieu tous les soirs dans une langue différente. En général, il démarre vers huit heures, mais il arrive qu’il y ait un « deuxième service » comme ce soir.

Crevés et un peu frileux, retour au dodo au bout de quelques minutes.

Petite parenthèse : c’est notre troisième séjour en Égypte. On est venu la première fois en 1989 et la seconde en 1998. En 89, on y a passé une quinzaine de jours et visité Le Caire, Assouan, Abu Simbel, Al Kharga et Louxor. En 98, on s’est contenté de passer une semaine à Assouan, le but étant simplement de faire un petit break au milieu de l’hiver.

La pyramide de Khéops vue de la terrasse de l'hôtel

La chambre avec les couettes et les serviettes pilées en forme de pyramide, comme il se doit

La suite demain...

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