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Aquiceara - Le blog

Photos, vidéos et récits de voyages et d'ailleurs et d'autres choses....

Conduire en Thaïlande

Thailande

 

Tuk-tuk et 4x4, c’est kif-kif…

 

À la lumière de ce que j’avais lu à droite et à gauche dans les forums, j’avais l’impression qu’il fallait être kamikaze pour conduire en Thaïlande. Jusqu’ici, j’ai conduit en Europe, en Australie, au Brésil et en Malaisie, y compris à Bornéo ; donc, à droite et à gauche, des voitures allant de la 2 CV au 4x4, à boîte manuelle et à boîte automatique.

 

Au cours de plusieurs séjours en Thaïlande, nous avons parcouru une bonne dizaine de milliers de kilomètres avec des voitures à essence (plusieurs Toyota et une Honda) et à boîte automatique. En général, nous avons rapporté la voiture là où nous l’avions louée parce que c’était moins cher.

 

Côté prix, la location avoisinait les 1100 bahts/jour (environ €25) contre 2500 bahts (environ €55) minimum pour un véhicule de type 4x4. N’ayant pas l’intention de faire de la piste, une voiture de tourisme était très bien. Dans les pays où on roule à gauche, plus qu’ailleurs, je préfère une boîte automatique. Quand on doit se dégager rapidement, on risque moins de cafouiller. De plus, ces voitures ont beaucoup de reprise, ce qui s’est parfois révélé très utile. Enfin, toujours pour parler sous, nous avons dépensé en tout et pour tout une centaines d’euros en carburant à chaque fois pour une distance parcourue moyenne de 3500 km. Une misère.

 

Pour ce qui est des régions visitées, nous sommes allés à peu près partout hormis dans la péninsule. Enfin, nous avons sillonné tout le Nord dans tous les sens, empruntant certaines routes plusieurs fois dans les deux sens.

 

Première constatation : la signalisation routière est dans l’ensemble plutôt bonne, y compris hors des grands axes. Les grands panneaux ronds portant le numéro de la route, que l’on voit aux croisements principaux, sont très pratiques pour savoir où on est. Les directions principales sont indiquées sur des panneaux verts, en thaï et en caractères latins. Ensuite, il y a les panneaux blancs portant le nom des localités les plus proches avec la distance restant à parcourir. Ces panneaux sont également en thaï et en caractères latins. Enfin, il y a les panneaux bleus indiquant les lieux présentant un intérêt pour le touriste, tels que temples, cascades, parcs nationaux… Certains panneaux sont exclusivement en thaï, mais ils n’intéressent manifestement pas le touriste. Enfin, les « super highways » (abusivement appelées autoroutes par les francophones, alors qu’il s’agit simplement de voies rapides) présentent la même particularité que les « dual carriageways » anglaises : les demi-tours (U‑turns). Il vaut mieux avoir ces panneaux à l’œil si vous roulez sur la voie de droite, c’est-à-dire de dépassement, et lever le pied en arrivant à proximité. Il n’empêche que ces demi-tours sont très pratiques. 

 

Deuxième constatation : l’état des routes est généralement plus que correct. Certes, nous avons rencontré quelques tronçons un peu cahoteux, en particulier sur la voie de gauche de certaines quatre-voies, mais il n’y a pas de quoi crier au loup. À un ou deux endroits, notamment sur la petite route qui longe la frontière du côté du Triangle d’Or, nous avons trouvé des nids de poule dans les virages. Avec une voiture de tourisme, il suffisait de lever le pied et d’être un peu vigilant. Pas besoin de louer un 4x4 pour si peu. J’ai vu bien pire au Brésil.

 

Troisième constatation, et ce n’est pas la moindre : contrairement à ce que j’avais lu ici ou là dans les forums, j'ai trouvé les Thaïlandais très courtois sur la route. On ne s’énerve jamais, tout s’arrange toujours avec un sourire. Bien entendu, l’Européen qui conduit pour la première fois là-bas peut être un peu désorienté par la conduite à gauche et le fait que la priorité reste à droite (ce qui est d’ailleurs bien moins dangereux à un carrefour à faible visibilité que dans un pays où on roule à droite), mais au bout d’une demi-heure on n’y pense déjà plus. Les deux-roues ? Effectivement, il y en a partout et il faut être vigilant. Mais ce n’est pas pire qu’à Paris sur le périphérique. La règle d’or : ne jamais s’énerver derrière un deux-roues ou un véhicule plus lent. S’il faut rouler à quarante à l’heure, eh bien on roule à quarante à l’heure et personne ne vous klaxonne. Finalement, on roule beaucoup plus détendu.

 

Petite parenthèse : nous avons même roulé de nuit à une ou deux reprises. À aucun moment je ne n’ai eu les craintes que j’ai habituellement au Brésil.

 

L’exception, car il y en a toujours une, ce sont les gros 4x4 du genre Toyota Vigo. Ils sont très hauts et gros, et leurs propriétaires ont tendance à se comporter en butors. Sur les quatre-voies, ils slaloment volontiers entre les autres voitures. Donc, ce qu’il faut retenir c’est : « Vigo dans le rétro, vas-y mollo » !

 

Les routiers sont en revanche beaucoup plus corrects. Sur les routes à deux voies, beaucoup appliquent la règle internationale : ils mettent le clignotant à gauche (bas-côté) pour indiquer qu’on peut dépasser quand on n’a pas de visibilité, et à droite (comme s’ils s’apprêtaient eux-mêmes à effectuer un dépassement) pour indiquer qu’il y a du monde en face.

 

En ville, c’est parfois un peu plus compliqué. À Chiang Mai, par exemple, les sens uniques sont un peu agaçants, mais on pige vite le système. La vieille ville étant un carré, on se repère facilement. À Nakhon Ratchasima, j’ai pas mal pesté contre la signalisation pour ainsi dire inexistante sur la voie rapide : pas moyen d’entrer en ville ! Il a fallu essayer deux ou trois sorties différentes avant de trouver la bonne. Je ne parlerai pas de Bangkok : je ne m’y suis pas encore risqué et ça risque d’attendre encore un certain temps…

 

Pour conclure, je dirai que ce tour de Thaïlande en voiture s’est avéré bien plus agréable que je ne l’aurais imaginé. Donc, si vous envisagez de découvrir ou redécouvrir ce pays en voiture, ne vous ruinez pas en louant un 4x4 (une voiture de tourisme est bien plus facile à garer !), gardez votre calme et accrochez les élastiques derrière les oreilles pour rester souriant en toute circonstance. Ça paraît bête comme recette, mais ça marche plutôt bien.

 

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